Apprenez en plus sur le début de notre aventure vers le DevOps. Comment et surtout pourquoi on en est arrivé à se questionner sur notre façon de faire.
Lire la suiteDans la première partie, nous avons tenté de résumer pour vous ce qu’est le Lean UX, une méthode officialisée autour de 2013 avec le livre Lean UX : Designing Great Products with Agile Teams de Gothelf et Seiden. Rappelons nous que cette approche s’inspirant du human-centered design et de la philosophie Agile soutient que la solution aux problèmes modernes des entreprise se trouve dans notre capacité à :
- développer notre empathie pour nos utilisateurs;
- travailler dans une perspective d’expérimentation, d’apprentissage et d’amélioration continue;
- réfléchir en termes d’objectifs et de résultats, et non de livrables.
Voyons maintenant ces deux dernières capacités essentielles, en commençant par celle d’expérimenter et s’améliorer continuellement.
Amélioration continue et expérimentation
La deuxième capacité à acquérir en Lean UX est l’amélioration continue. La recherche, le design, la programmation et l’implémentation… Tout doit être fait en continu, du début à la fin d’un projet et même au-delà, mais la capacité de votre entreprise à performer dans une logique d’amélioration continue dépend d’abord de sa capacité à expérimenter. En Lean UX, on ne doit pas perdre de vue que chaque cycle de travail est un moyen de tester et d'expérimenter. Ce n’est pas pour rien que l’amélioration continue est représentée comme un cycle : c’est itératif, le but est d’essayer, d’apprendre et de réessayer.
Pour ceux d’entre vous qui sont familiers avec le DevOps, vous remarquez sans doute à quel point ces deux méthodologies vont de paire. Si vous ne connaissez pas cette méthode, nous vous invitons à lire notre article à ce sujet. Évidemment, on peut aussi comparer le Lean UX à la méthode de design. Si vous êtes intrigués ou très visuels, comparez le modèle du double diamond endesign aux cycles Lean UX ou même d’autres méthodes Agile. Vous verrez. 😉
Eh non, l’amélioration continue ne se résume pas à essayer de coincer la charge de travail d’avant dans des cycles de production très courts. Oui, on cherche à avoir des cycles de production plus courts, mais dans le but est de tester rapidement une hypothèse auprès des utilisateurs. Il faut donc éviter de sortir un tout en un gros bloc complexe, raffiné et coûteux, pour ensuite être découragé lorsque les tests nous démontrent que certaines solutions n’étaient pas les bonnes.
Pour être Lean UX, on doit valoriser le concept de MVP (minimum viable product) et l’exploiter au maximum, ce qui implique de pouvoir jeter les idées qui n’ont pas fonctionné, mais aussi retravailler celles qui ont du potentiel. Un MVP n’est jamais un produit fini. Ce que cela veut dire, c’est que le meilleur moyen de faire de l’amélioration continue est… de faire le strict minimum. 🏖😎
Quoi?
« Doing the least amount of work isn’t lazy. It’s lean. » En effet! Si on valorise réellement l’expérimentation, on devrait voir chaque itération ou sprint comme un moyen d’apprendre ou de tester quelque chose. C’est ça, le but d’un MVP : nous permettre de valider ou invalider une idée, alors inutile de complexifier les choses. A-t-on besoin que la couche visuelle soit raffinée pour tester la pertinence de cette fonctionnalité? Est-ce qu’un simple prototype sur papier suffirait pour tester notre architecture d’information? Souvent, la réponse est oui. Profitons-en!
Itérer… mais en s’éloignant des phases
En Lean UX, c’est facile de déterminer ce qu’on veut construire en premier (Alléluia!). Commencez par tester ce qui pose le plus grand risque pour le projet (et donc, ce qui va potentiellement causer de plus gros changements) et ce qui semble avoir le plus de potentiel de succès, puis raffinez. La difficulté, c’est de ne pas jeter tout le reste dans une mythique «Phase 2».
En optant pour une approche d’amélioration continue, les phases sont remplacées par une liste d’hypothèses à valider. Il est possible, même souhaitable, que votre solution prenne une tournure différente et que certaines des hypothèses n'aient plus lieu d’être. C’est ok : faites confiance au processus pour vous aider à faire un peu de tri. « Responding to change over following a plan. »
Focus sur les résultats, et non les livrables
Un des changements les plus difficiles à faire pour des entreprises de services est de ne pas fixer le livrable, mais plutôt s’entendre sur les problématiques à résoudre (outcomes over outputs). Il faut se le dire : dans les plus gros projets, tenter de prévoir la forme exacte que prendra une solution et son moment de sortie au jour près met une pression et une responsabilité inutile sur l’équipe, limitant leur capacité à trouver des solutions innovantes et créatives.
🔮👀 « the ability to predict exactly what will ship and when it will ship is closer to fortune-telling than it is to project management. » 🔮👀 - Jeff Gothelf et Josh Seiden
Au final, que voulez-vous vraiment savoir? La forme exacte de votre solution ou les résultats qu’elle vous permettra d’obtenir? Dans tous les projets, on cherche à répondre à une problématique ou un manque. S’il n’y a pas de besoin (présent ou anticipé), où est la valeur? Personne ne cherche à créer du simple bruit.
Penser en termes de valeur à ajouter permet une intégration plus intuitive des activités de recherche utilisateur, d’amélioration continue et de test au projet.
Redéfinir nos relation avec les clients
Les entreprises de service et leur client peuvent tout à fait travailler en Lean UX et produire des résultats innovants qui répondent aux besoins de leurs utilisateurs. Il suffit de changer notre façon de voir les relations client. Il ne faut plus penser en termes de «commande de livrables», mais plutôt voir nos échanges comme un partenariat. Ce qu’on «commande», c’est une équipe de spécialistes avec laquelle collaborer pour résoudre nos problèmes. Cela demande plus de responsabilité et d’implication de la part du client, mais le changement de paradigme peut produire des relations beaucoup plus soudées et agréables, en plus d’amener les projets à un niveau inatteignable autrement.
Et maintenant?
Par où commencer pour effectuer votre virage Lean UX ? Allez-y itérativement, une petite bouchée à la fois. Votre première étape sera peut-être simplement de lire le livre de Gothelf et Seiden avec vos collègues et vous intéresser au Lean UX Canvas.
Si cette façon de faire vous intéresse, alors le livre de Laura Klein UX for Lean Startups sera un bon outil pour entamer votre virage. Il vous aidera à y voir plus clair et pourra orienter votre projet.
Vous êtes prêts à tester vos hypothèses? Il existe une foule d’outils de design UX qui peuvent répondre à vos besoins, notamment les method cards d’IDEO ou des banques d’outils comme This Is Service Design Doing.
Si vous avez besoin de soutien pour guider votre équipe ou n’avez pas nécessairement les ressources nécessaires à l’interne, informez-vous sur notre service de Team as a Service . Nous sommes là pour vous accompagner dans votre transformation numérique. Alors, qu’attendez-vous? 😉
L’an dernier, on a enfin décidé de se lancer et de faire un logiciel pour nous. On a rapidement réalisé qu’être son propre client comporte aussi son lot de défis… Mais quelle belle aventure!
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